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DE L’HOMME,

trouvent, et de cet enchaînement de circonstances auquel on donne le nom de hasard ; 2°. du desir plus ou moins vif qu’ils ont de s’illustrer, par conséquent de la passion plus ou moins forte qu’ils ont pour la gloire.

Les passions peuvent tout. Il n’est point de fille idiote que l’amour ne rende spirituelle. Que de moyens ne lui fournit-il pas pour tromper la vigilance de ses parents, pour voir et entretenir son amant ! La plus sotte est souvent alors la plus inventive.

L’homme sans passions est incapable du degré d’application auquel est attachée la supériorité d’esprit ; supériorité, dis-je, qui peut-être est moins en nous l’effet d’un effort extraordinaire d’attention que d’une attention habituelle.