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NOTES DE LA SECTION II.

ronius, n’étoient point alors des hommes, mais des monstres.

N’a-t-on pas vu par-tout le nom d’orthodoxie donné à la religion du plus fort, et celui d’hérésie à celle du foible ? Par-tout le pouvoir sacerdotal fut producteur du fanatisme, et le fanatisme du meurtre ; par-tout les homme se firent brûler pour des sottises théologiques, et donnerent en ce genre les mêmes preuves d’opiniâtreté et de courage.

Mais ce n’est pas uniquement dans les affaires de religion que les peuples se sont par-tout montrés les mêmes : ils n’ont pas moins conservé de ressemblances entre eux lorsqu’il s’est agi de quelque changement dans leurs usages et leurs coutumes. Les Tartares Mantcheoux, vainqueurs des Chinois, veulent leur couper les cheveux : ces derniers brisent leurs fers, attaquent, défont ces redoutables Mantcheoux, et triomphent de leurs vainqueurs. Le czar veut faire raser les Russes, ils se révoltent. Le roi d’Angle-