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SECTION III, CHAP. I.

faits placés sans dessein dans notre souvenir que résultent nos idées les plus neuves et les plus sublimes. Toutes les sciences sont également soumises à l’empire du hasard ; son influence est la même sur toutes, mais ne se manifeste point d’une maniere aussi frappante.





CHAPITRE II.

Toute idée neuve est un don du hasard.

Une vérité entièrement inconnue ne peut être l’objet de ma méditation ; lorsque je l’entrevois, elle est déja découverte. Le premier soupçon est le trait du génie. À qui dois-je ce premier soupçon ? Est-ce à mon esprit ? Il ne pouvoit s’occuper de la recherche d’une vérité dont il ne sup-