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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/201

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DE L’HOMME,

des objets de la comparaison desquels il résulte des idées plus fécondes et des découvertes plus importantes, décide sa supériorité. Le hasard, par l’influence qu’il aura toujours sur le choix des objets qui s’offrent à nous, conservera donc toujours quelque influence sur les esprits. Contient-on sa puissance dans ces étroites limites ? on a fait tout le possible. On ne doit pas s’attendre, à quelque degré de perfection qu’on porte la science de l’éducation, qu’elle forme jamais des gens de génie de tous les habitants d’un empire. Elle ne peut que les y multiplier, et faire du plus grand nombre des citoyens des hommes de sens et d’esprit ; voilà jusqu’où s’étend son pouvoir. C’en est assez pour réveiller l’attention des citoyens, et les encourager à la culture d’une science dont la perfection procure-