Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 8.djvu/39

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
36
DE L’HOMME,

enthousiasme presque égal cet hymne à la lumiere qui commence le troisieme chant du Paradis perdu. Mais si ce morceau admiré de tous plaît également à tous, c’est que, peignant les magnifiques effets de la lumiere, le poëte se sert d’un mot qui, n’exprimant aucune nuance de jour en particulier, permet à chacun de colorer les objets de la teinte de lumiere la plus agréable à ses yeux. Soit : mais cependant si la lumiere ne faisoit pas

    d’incursions, et s’exposer trois ou quatre mois de l’année aux plus grands dangers, que de s’assujettir aux travaux journaliers de la culture. Mais pourquoi tous les peuples ne sont-ils pas voleurs ? C’est que, pour voler, il faut être environné de nations volables, c’est-à-dire de peuples agriculteurs et riches ; faute de quoi un peuple n’a que le choix de labourer ou de mourir de faim.