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NOTES DE LA SECTION IV.

ses doux ministres, et ses doux saints, ont toujours traité les hommes. Que feroient de plus les apôtres du diable ?

(62) On ne porte point sur les religions l’œil attentif de l’examen sans concevoir le dernier mépris pour l’espece humaine en général, et pour soi-même en particulier. Quoi ! se dit-on, il a fallu des milliers d’années pour désabuser des hommes aussi spirituels que moi des contes du paganisme ! Quoi ! les Juifs et les guebres conservent encore leurs erreurs ! Quoi ! les musulmans coirent encore à Mahomet, et seront peut-être des milliers d’années à reconnoître la fausseté du Koran ! Il faut donc que l’homme soit un animal bien imbécille et bien crédule, et qu’enfin notre planete, comme l’a dit un sage, soit le Bedlam ou les Petites-Maisons de l’univers.

(63) Pourquoi le prêtre est-il assez généralement aimé en Angleterre ? C’est qu’il est tolérant ; c’est que la loi lui lie les mains ; qu’il ne nuit et ne peut nuire