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DE L’HOMME,

raments. Vouloir pareillement changer les esprits, et d’un sot faire un homme de talents, c’est d’un blond vouloir faire un brun. Comment fondroit-on les cœurs et les esprits sur un modele commun ? Nos talents, nos vices, nos vertus, et par conséquent nos caracteres, ne dépendent-ils pas entièrement de notre organisation ? »

IIe. Proposition.

Il dit, p. 164, 165 et 166, t. V de l’Héloïse :

« Lorsqu’on nourrit les enfants dans leur premiere simplicité, d’où leur viendroient des vices dont ils n’ont pas vu d’exemple, des passions qu’ils n’ont nulle occasion de sentir, des préjugés que rien ne leur inspire ? Les défauts dont nous accusons la nature ne sont pas son