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SECTION V, CHAP. V.

tions, il fait le plus grand cas de celle de Spartiates qui commençoit à la mamelle ? Mais, dira-t-on, en s’opposant en général à toute instruction, l’objet de M. Rousseau est simplement de soustraire la jeunesse au danger d’une mauvaise éducation. Tout le monde est de son avis, et convient que mieux vaut refuser toute éducation aux enfants que de leur en donner une mauvaise. Ce n’est donc pas sur une vérité aussi triviale que peut insister M. Rousseau. Une preuve du peu de liaison de ses idées sur cet objet, c’est qu’en plusieurs autres endroits de ses ouvrages il consent qu’on donne quelques instructions aux enfants, pourvu, dit-il, qu’elles ne soient pas prématurées. Ici il est encore contradictoire à lui-même.