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SECTION V, CHAP. VI.

assurée ; l’étude, pour lui moins pénible, lui deviendroit moins odieuse, et l’éducation enfin pourroit plus sur lui.

Répéter que l’enfance et la jeunesse sont sans jugement, c’est le propos des vieillards de la comédie. La jeunesse réfléchit moins que la vieillesse, parcequ’elle sent plus, parceque tous les objets, nouveaux pour elle, lui font une impression plus forte. Mais si la force de ses sensations la distrait de la méditation, leur vivacité grave plus profondément dans son souvenir les objets qu’un intérêt quelconque doit lui faire un jour comparer entre eux.