plus d’esprit de vie, et qu’il en répand davantage sur ce qui l’entoure.
Considérons les empires où l’ame du prince, devenue celle de sa nation, lui communique le mouvement et la vie ; où, semblable à la fontaine d’Alcinoüs, dont les eaux jaillissoient dans l’enceinte du palais, et se distribuoient ensuite par cent canaux dans la capitale, l’esprit du souverain est par le canal des grands pareillement transmis aux sujets. Qu’arrive-t-il ? c’est qu’en ces empires, où tout émane du monarque, le moment de sa jeunesse est communément celui où la nation est le plus florissante. Si la fortune, à l’exemple des coquettes, semble fuir les cheveux gris, c’est qu’alors l’activité des passions abandonne le prince (18), et que l’activité est la mere des succès.