pas souvent dans leurs propres peuplades ! Combien de fois a-t-on vu le meurtre, la cruauté, la perfidie encouragée par l’impunité (22), y marcher le front levé !
Par quelle raison en effet l’homme stupide des bois seroit-il plus vertueux que l’homme éclairé des villes ? Par-tout les hommes naissent avec les mêmes besoins et le même desir de les satisfaire : ils sont les mêmes au berceau ; et s’ils different entre eux, c’est lorsqu’ils entrent plus avant dans la carriere de la vie.
Les besoins, dira-t-on, d’un peuple sauvage se réduisent aux seuls besoins physiques ; ils sont en petit nombre : ceux d’une nation policée, au contraire, sont immenses. Peu d’hommes y sont exposés aux rigueurs de la faim ; mais que de goûts et de desirs n’ont-ils pas à satisfaire ! et, dans