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Il se retourne ; la sidonie s’est relevée, s’est assise sur le lit et a regardé Pierrot rouler la vieille.

Celui-ci, à son tour, l’examine.

Il se jette à ses genoux ; la sidonie le repousse. Il la supplie de lui céder, mais c’est en vain. Il l’implore, se tord à ses pieds, se livre à toutes les grimaces de la passion. Rien ne peut échauffer ce corps glacial.

Et brusquement Pierrot éclate de rire.

Il prend une bougie, l’approche des draps. Le lit flambe ; des jets de feu montent et crépitent ; l’incendie ronfle, augmente avec rage.

La sidonie se dresse au milieu du brasier, dans sa robe blanche. Pierrot recule.

Des coups frappent dans le placard, de plus en plus lamentables. La porte cède, un squelette, celui du tailleur, s’abat.

Pierrot se précipite hors de la chambre, trouant la fumée où bientôt s’étale la sidonie.

Les murailles rougeoient comme des gueules de fournaises.



Scène TREIZIÈME

LES PRÉCÉDENTS, PEUPLE

À ce moment, le tocsin s’ébranle, monte, tonne. Des pompiers, une foule arrive de toute part. Et tandis que les pompiers pomperont, tandis que les bourgeois feront la chaîne, que les