Page:Hennique – Deux nouvelles, 1881.djvu/40

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trer quelque chose que tu n’as jamais vu, toi qui demeures à trois pas d’ici. Arrive.

Ils dépassèrent une route qu’un égouttement continu emplissait d’une même note, tournèrent à leur droite, gravirent une légère côte, et bientôt s’arrêtèrent sur un plateau où des tiges d’orties desséchées hérissaient la neige autour d’eux. Là, ils reçurent une commotion.

Une vaste étendue de cimetière abandonné resplendissait sous un jour de pénombre, était claquemurée. L’atmosphère implacable avait l’air de vouloir s’éterniser ainsi. De la neige, toujours de la neige. Les arbres en étaient tristes. On en apercevait sur la crête des moindres aspérités, sur les ifs et les fusains