Page:Hennique – Deux nouvelles, 1881.djvu/52

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tude, agitait les bosquets, courait sur les touffes d’orties. Des gueules-de-loup sauvages formaient un tas jaune. Dominant un coin d’éclaircie, un orme, les feuilles retroussées par une brise haute, semblait criblé de papillons verts.

— Diable ! murmura M. Rozes.

Deux loriots se mirent à siffler.

— Diable ! diable ! répéta M. Rozes.

Autour du bois, dans le bleu du ciel, au-dessus de la plaine cultivée, les alouettes prenaient des bains de soleil.

— Sapristi ! fit encore M. Rozes.

Des pièces de trèfle et de luzerne ressemblaient à de grands tapis de velours. Quelques nappes d’or s’étalaient déjà ; des champs achevaient de mûrir, houleux parfois, fuyant