Page:Hennique – Deux nouvelles, 1881.djvu/94

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— Allons, Jeannette, viens voir les poules, dit Mme  Rozes.

Elle entraîna l’enfant.

Aussitôt seul, Benjamin jeta un coup d’œil circulaire à ses plantations. Tout se tenait à sa place : aucune main n’avait encore profité de sa maladie pour essayer quelque changement. Il lui sembla cependant que sa femme venait de lui manquer d’égards. En effet, pourquoi l’avait-elle quitté ? Ne le savait-elle pas mal à son aise, tourmenté ?

Elle n’était pas loin, il est vrai, puisque de la cour où il se trouvait, on entendait la voix calme de Mme  Rozes, les jacasseries de l’enfant. Alors pris d’oisiveté, les cuisses lourdes, machinalement, selon sa vieille habitude, il roula sur ses