comptant, lesquels je vous prie de faire fournir et conduire promptement à Auxonne ou à Dijon, où j’ay donné charge de les recevoir
pour les employer aux ellects à quoy je les ay destinez ; et pour le
surplus, allin que vous ayés plus de moyens d’accommoder vos affaires,
j’ay faict en sorte que les SRS Bonnesy me l’ont advance, sur l’asseu-
rance que je leur ay donnée, que dans deux mois vous les en rembour-
serés ; à quoy les SRS de mon conseil se sont obligez. C’est pourquoy je vous prie donner la mesme asseurance à Barthelemy de l’Ymage, qu’ils y envoyent de leur part. Je m’asseure qu’entre cy et là vous
aurés bien moyen de faire ceste somme, et que vous ne vouldrés pas
manquer de llacquitter dans le dict temps ; comme aussy, s’il arrivoit
aultrement, je ne vous puis nier que je n’en demeurasse grandement
offensé ; et n’estant la presente à aultre effect, je ne vous en diray
papass davantage, sinon que tant que je recognoistray, comme je faisvostre bonne intention, vous pourrés faire estat asseuré de la mienne, et que je vous gratifieray tousjours en tout ce qui me sera possible : priant Dieu, MessRS, vous avoir en sa saincte garde. Escript à Lyon, le xxiije</up> jour de septembre 1595.
HENRY
1595. — 27 SEPTEMBRE.
Cop.— Arch. du Royaume, sect. judic. Reg. orig. du Parlement de Paris (conseil), vol. 276,
fol. 154- recto.
[AU PARLEMENT DE PARIS. ]
Nos amez et feaulx, Nous vous avons tant de fois remonstré l’im-
portance du secours de Cambray, et que le salut ou la perte d'une_
place, qui tire aprés soy tant de malheurs, estoient en la veriffication des edicts qui vous ont esté presentez, mesmes celuy du parisis des greffes ; mais jusques à ceste heure nos remonstrances ont esté du tout inutiles, au moins sans aulcun fruict, et le mal que nous en avons preveu est à present porté : qui est cause que nous vous ordonnons et tres expressement enjoignons, et ceste fois pour toutes, que, sans aulcune remise ny retardement, et sans attendre aucune lettre de jussion,