Page:Henri Béraud - Le Martyre de l'obèse, 1922.djvu/28

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ment, tapota sa jupe, et, me regardant bien en face :

— Venez, dit-elle.

Je la suivis dans l’ascenseur ; au deuxième étage elle me fit arrêter.

— Où est votre chambre ?

Je balbutiai :

— Ma chambre ?… là, à gauche, troisième porte… le 87.

— Le 87 ! venez ! dit-elle encore.

Et, me saisissant impétueusement par la main, haletante, sans souci des regards d’une valetaille qui jubilait en silence, elle me traînait dans le couloir ainsi que, dans le goulet d’un port, un remorqueur tire un navire de fort tonnage. Enfin, nous atteignons le débarcadère, c'est-à-dire mon appartement.

Or, tandis que nous faisions ces quelques pas entre la grille de l’ascenseur et la porte de la chambre n° 87, il se passait en moi ce qui se serait