Page:Henri Deberly Le Supplice de Phèdre 1926.djvu/135

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VII


Ils rentrèrent à Paris vers le 20 septembre. Une pluie fine, pénétrante, ininterrompue (l’unique sujet d’irritation que donne la Bretagne, mais si vif qu’il oblige à bientôt la fuir, comme on délaisse, en soupirant d’en être excédé, une ravissante femme qui pleure trop) s’était mise à tomber bien avant l’automne, rendant maussade et fastidieux le séjour aux champs. Confinée dans les murs de la vieille demeure, Hélène, pensant que le soleil réapparaîtrait, avait patienté une semaine. Puis, de guerre lasse, exaspérée par le suaire liquide derrière lequel se dérobaient en partie les arbres, elle avait fait, dix jours plus tôt qu’elle n’avait prévu, ses préparatifs de départ.

À Paris, le climat n’était guère meilleur. Mais c’est une ville qu’il faut aimer sous les cataractes si l’on veut se flatter de l’aimer un peu. Aussi bien ne sont-elles que d’une petite gêne pour qui ne met le pied dehors qu’à sa fantaisie. Rendue à sa maison, à ses chers livres, Hélène goûtait le contentement d’une rapatriée à reprendre en détail toutes