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LE SUPPLICE DE PHÈDRE

quelque chose que son beau-fils lui montrait des siens. Au contraire, régnait-il de l’union entre eux, sentait-elle s’établir une communauté, sur un point quelconque, dans leurs vues, un élan plus actif la poussait vers Marc et l’affection qu’elle lui portait gagnait en grandeur.

Comme elle l’avait promis, d’un jour sur l’autre, les dépenses consacrées aux jeux athlétiques disparurent du budget de leurs distractions : le théâtre hérita des après-midi, quelquefois même des soirées vacantes qu’ils perdaient.

Le commandant vint à Paris sur ces entrefaites. Comme toujours, il rentrait de courir le monde avec la mine d’un fonctionnaire que rend à son gîte une tournée d’inspection dans la grande banlieue. Quelques nouvelles qu’il rapportait de villes australiennes n’offraient guère, dans sa bouche, d’intérêt plus vif que si elles étaient d’Orléans. Il avait su, en cours de route, par différentes lettres, la direction qu’avait donnée aux études de Marc la décision prise par sa femme. Le principal était pour lui qu’il fût occupé. Sur le Droit, il n’avait nulle idée précise.

Dans les quelques semaines qu’il passait à terre, ce taciturne à qui pesaient les devoirs mondains, mais qui révérait leur principe, ne trouvait de bonheur qu’à s’en accabler. Autant Hélène les esquivait lorsqu’elle était seule, autant il lui fallait, par complaisance, y montrer de zèle, lui présent. Alors, pour elle, reparaissaient d’étonnantes cousines, de ces amies dont on ignore, en voyant leur âge, si elles