Page:Henri Grégoire.- De la traite et de l'esclavage des noirs et des blancs, 1815.djvu/62

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La législation coloniale outrage la nature, mais fut-il jamais un code plus monstrueux que celui des lois pénales concernant les catholiques Irlandais et en général ceux des trois royaumes ? Parmi les recueils qu’on en a publiés, et qui peuvent servir de pendant au Directoire des Inquisiteurs, par Eymeric, celui qui est attribué à Scully[1] suffiroit seul pour démontrer qu’en fait de persécution, Julien l’Apostat n’étoit qu’un novice, et que Machiavel seroit tout au plus un élève dans l’école à laquelle il a donné son nom.

Mais, dira-t-on, ces lois sont révoquées ou tombées en désuétude. En supposant que le sentiment de la justice ait eu à cet adoucissement autant de part que la politique, toujours il est vrai de dire que des Orange-men sont les persécuteurs infatigables des catholiques ; qu’une partie de ce code est en vigueur, et que l’opinion en aggrave encore le joug par

  1. V. Statement of the Penal laws which aggrieve the Catholics of Ireland. 8°., Dublin, 1802.