Page:Henri Grégoire.- De la traite et de l'esclavage des noirs et des blancs, 1815.djvu/67

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ceux qui, dans l’origine, les firent décréter ?

La révocation de l’Édit de Nantes fut un acte également inique et impolitique. Les Protestans avoient autant de droit d’habiter paisiblement le sol qui les avait vu naître, que le despote qui les chassoit. Des cris d’indignation se firent entendre chez vous, contre Louis XIV ; mais rappelez-vous que les articles de Limerik, en 1691, consacroient les droits des Catholiques d’Irlande, en prêtant le serment d’allégeance. La violation de ces articles est-elle moins odieuse que celle de l’Édit de Nantes ?

Lorsqu’à Toulouse Calas eut été traîné à l’échafaud, dans toutes les contrées protestantes, on répandit avec profusion la gravure qui représentoit son supplice ; pourquoi n’a-t-on pas fait des gravures représentant le supplice de tant de prêtres catholiques pendus jadis en Angleterre, uniquement pour avoir célébré la messe, et dont l’évêque Chaloner a publié l’histoire ?

Quand, au sein de la Convention nationale, des prêtres catholiques, des ministres protes-