Page:Henri Grégoire.- De la traite et de l'esclavage des noirs et des blancs, 1815.djvu/68

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tans, abdiquèrent leurs fonctions et blasphémèrent contre la révélation, chez vous on en parla avec horreur ; on imprima des sermons, et d’autres ouvrages, contre l’athéisme français : car sans doute pour alimenter des haines si abusivement nommées religieuses, on supposoit que cette doctrine désolante étoit généralement professée en France. Mais ignore-t-on que vos lois invitent les prêtres catholiques à l’apostasie, en les alléchant par des pensions ?

Lorsque la violence eut arraché de Rome le chef vénérable de l’Église Catholique, les chaires de l’Église Anglicane et celles des Dissenters retentirent d’applaudissemens. On fit une dépense d’érudition, pour prouver que le moment de la chute du papisme étoit arrivé, et qu’enfin alloient s’accomplir les folles prédictions de Jurieu, qu’on s’empressa de réimprimer. Le dénouement les a-t-il vérifiées ? Pie VII long-temps captif, précisément pour avoir refusé d’accéder à une coalition formée contre l’Angleterre, est sur le siége que lui et ses suc-