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[1576.] — 7 octobre.

Imprimé. — Recueil de lettres de Henry IV, publié par M. de Valori. Paris, F. Didot, 1821, in-8o, p. 383.


[À MONSR DE VERAC.]

Monsr de Verac, M’estant acheminé pour aller au devant de la Royne, mere du Roy mon seigneur, et de Monsieur, jusques en Saintonges, j’ay sceu que la ville de Bordeaulx, où je devois passer, s’est rendue à la suscitation d’aulcuns partisans de la dicte ville, ennemis de tout repos, mal disposez de me donner passage en icelle, et prests à s’esmouvoir. Et ne desirant rien tant que maintenir les villes de mon gouvernement en toute pacification et empescher qu’aulcuns monopoles et entreprinses ne se fassent, j’ay advisé de retarder mon voyage et ne m’esloigner poinct encore de ces quartiers, pour y prendre garde de prés et y pourveoir. Qui est cause que vous ayant prié et chargé de me venir trouver, je n’ay voulu faillir de vous advertir de retarder, afin que vous ne preniez ceste peine jusqu’à ce que je vous mande de mes nouvelles ; vous priant neanmoins de vous tenir tousjours prest et me reserver la bonne volonté que je me suis promis de vous, pour l’employer quand je vous le manderay, comme j’en feray la mienne, s’y[1] offrant l’occasion en laquelle je prie Dieu, Monsr de Verac, vous tenir en sa saincte et digne garde. De Casteljeloux, ce vije octobre.

Vostre bon amy,
HENRY.
  1. Le texte imprimé porte icy.