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[1578. — vers les premiers jours de juillet[1].]

Orig. autographe. – Arch. de famille de M. le vicomte de Panat, député du Gers.


À MONSR DE L’ESTELLE[2].

Monsr de l’Estelle, Je trouve bon l’ordre qu’avés mis pour l’entretenement des soldats. Envoyés-moy l’estat de ce que monte l’argent, afin que je le fasse remplacer d’ailleurs et que la faute n’en avienne à la garnison de monsr de Lesignan[3]. Cependant vous pourrés faire un tour jusqu’icy, et nous aviserons au surplus de ce que m’escrivés. Adieu, Je suis

Vostre bien bon maistre et asseuré amy,
HENRY.



1578. — 3 juillet.

Orig. – Anciennes archives de la maison de Montesquiou. Copie transmise par M. le comte de Castellane, à Toulouse.


AU CAPPITAINE MONTESQUIEU[4].

Capitaine Montesquieu, Pour l’asseurance que j’ay de la continuacion de vostre bonne affection à tout ce qui touche au service de Dieu et le bien des Eglises et à moy particulierement, j’ay bien voulu vous

  1. Voyez la lettre du 13 du même mois.
  2. Louis de Brunet, seigneur de Lestelle, baron de Pujols et de Cazeneuve, vicomte d’Ambialet et de Monbahus, fils de Gui de Brunet et de Bertrande de Guerre, était conseiller et chambellan du roi de Navarre, qui le traitait avec la plus intime familiarité. Au reste, il est difficile de savoir en quoi consistait le négoce dont M. de Lestelle avait à entretenir le roi de Navarre.
  3. Henri de Lusignan, fils de Jean de Lusignan, est qualifié capitaine de cinquante hommes d’armes des ordonnances par les lettres qui le confirment dans le gouvernement des ville et château de Puimirol, le dernier de septembre 1590. (B. R. cabinet généalog.)
  4. Le nom de Montesquiou est très-souvent écrit alors Montesquieu, comme le prouvent un grand nombre des pièces originales rapportées dans la Généalogie de la maison de Montesquiou-Fezenzac, suivie de ses Preuves, Paris, 1784, in-4o. Il s’agit ici de Jean de Montesquiou, seigneur d’Oheville, second fils de Bertrand de Montesquiou, seigneur de la Serre-lès-Marsan, et de Jacquemette de Sourbier. Le titre de capitaine lui est donné dans un acte du 19 juin 1598. Il semble, par cette lettre, qu’il était déjà, en 1578, un capitaine expérimenté, un homme de poids dans le parti : ce qui rend difficile de le reconnaître encore, comme ont fait les auteurs de cette généalogie, dans un Jean-Jacques de Montesquiou, institué légataire d’un de ses neveux, en 1644.