Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/256

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bien. Ce que je seray bien ayse que fassiez entendre où besoing sera. Je vous recommande au reste l’assignation de ma pension et ce que je vous donnay en charge à vostre partement de ce lieu. J’ay receu la despeche pour Sornin, laquelle me touchoit, ayant pris la cause pour luy comme il estoit raisonnable ; mais elles sont venues un peu trop tard, ayant desja pris aultre voye que ceste là. J’ai au reste esté bien ayse de l’expedition de Bigorre. Vous regarderez à faire expedier ce qui touche mon admiraulté. Je desire que vous fassiez demander de ma part au Roy mon seigneur le don des deniers restez entre les mains des consuls et communaultez des villes de mon gouvernement, ensemble les restes deubz des deniers, les precedens troubles, qui ont esté imposés et levés par ceulx de la Religion, ou provenant des fermes ecclesiastiques au pays de Daulphiné, tout ainsy que je les ay euz en Guyenne et Languedoc, s’il n’y a quelque don precedent, par ce quel malaisement aultre en pourra faire son profict que moy ; ce qui ne sera toutes fois sans difficulté. Vous aurez en recommandation le faict de Francescas et de Tartas, dont vous recepvrez les pieces qui ont esté baillées au seigneur Camille. Faictes moy entendre les nouvelles de delà le plus souvent que vous pourrez par les commoditez qui se presenteront. À tant, je prieray Dieu vous tenir, Monsr Forget, en sa saincte et digne garde.

De Nerac, ce ve jour de mars 1579.

Vostre meilleur maistre et amy,
HENRY.



1579. — 5 mars. – IIme.

Cop. – B. R. Fonds Leydet. Mém. mss. sur Geoffroy de Vivans, p. 71.


À MONSR DE VIVANS,

GOUVERNEUR DE LA VILLE DE PERIGUEUX.

Monsr de Vivans, Ayant esté, en la conference, pris resolution pour l’establissement de la paix, il faut à present rapporter toutes