Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/282

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brassé leurs plainctes, comme chose que je juge trez necessaire au repos de ce Royaulme, et accompaigner voz intentions auxquelles je desire me conformer tant que je vive. Me remectant sur ledict de [Lezignan] de ce qui y concerne le mareschal de Bellegarde[1] et l’occasion du voyage de Calignon par deçà. Vous suppliant encores un coup, Madame, de prendre asseurance que je ne me propose rien tant que de voir ce Royaulme en ung repos asseuré, et Voz Majestez obeies ; priant Dieu m’en faire la grace et vous donner, Madame, en parfaicte santé, trés heureuse et longue vie.

Vostre trés humble et trés soumis sujet,

serviteur et fils,

HENRY.



[1579. — 30 juillet.] – IIIme.

Cop. – Biblioth. de Tours, ancien manuscrit des Carmes, coté M, no 50, Lettres historiques, p. 4. Communiqué par M. le préfet.


À MONSIEUR, FRERE DU ROY.

Monsieur, Je me sens si obligé de l’honneste demonstration d’amitié qu’il vous a pleu me faire par le retour de [M. de Lezignan], qu’il ne sera jour de ma vie que je n’essaye de vous tesmoigner l’estime que je fais de vostre bonne grace, et le desir que j’ay que vous preniez aultant d’asseurance de mon affection et bonne volonté à vostre service comme elle est parfaicte et sincere, ainsi que j’ay commandé audict sr de [Lesignan] vous faire plus particulierement entendre, l’envoyant vers le Roy mon seigneur, pour l’esclaircir et asseurer qu’il ne s’est rien traicté en l’assemblée qui a esté faicte en ceste ville que pour le bien de son service, et aussy pour luy presenter de ma part les

  1. Ces noms, dans le manuscrit, sont représentés seulement par initiales ; mais la lettre suivante à Monsieur ne laisse pas d’incertitude sur cet endroit, non plus que la lettre à la reine mère, du 29 juillet.