Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/53

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quelle j’ay escript et la supplie trez humblement de se ramentevoir les bonnes considerations pour lesquelles cest evesché fut baillé à mondict frere, qui estoit pour recompense des services du feu Roy mon pere, et comme, en faveur de la Royne ma mere, il luy plust confirmer le don dudict evesché, et qu’il ne seroit pas raisonnable qu’un bastard de Lansac eust cest advantage sur un bastard de la maison de Bourbon, qui a cest honneur d’appartenir à celle de France, pour estre privé d’un bien que Sa dicte Majesté luy a faict, et dont il n’a donné aulcune occasion d’en estre privé, et que je ne puis, luy faisant ce tort, que je ne m’en ressente comme celuy à qui il attouche), je vous prie bien fort de favoriser ce faict, comme je sais que vous pouvés envers Sa dicte Majesté, et fortifier ces bonnes considerations par vostre bon advis, pour faire remectre mondict frere audict evesché, comme je prendray tousjours plaisir, et m’employeray volontairement es choses qui se presenteront pour vostre particulier, là où j’en auray le moyen. Mais ce sera d’aussi bon cœur que je fais priere au Createur vous tenir, mon Cousin, en sa saincte garde. De Lusy, ce xiije jour de septembre 1570.

Vostre bien bon cousin et meilleur amy,
HENRY.