Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/546

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1583. — 8 mars.

Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8854, fol. 75 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON,

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, Vous recepvrés ceste mienne par le sr de Quitry, qui vous dira toutes nouvelles, mesme les vaines alarmes qu’on seme en Agenois et ailleurs, pour tousjours entretenir les esprits en deffiance. Quant aux assignations qu’on a baillées sur Perigord pour l’acquit des cent mille livres, ceulx de mon conseil ayant envoyé sur les lieux treuvent qu’il n’en faut rien esperer ; et eust mieulx valu n’y avoir point eu adressé, puisqu’il en fault refformer. Si vous avez nouvelles de la Court, je vous prie m’en faire part ; et je prieray sur ce le Createur vous tenir, mon Cousin, en sa saincte garde. De Nerac, ce viije mars 1583.

Vostre plus affectionné cousin et amy,


HENRY.



1583. — 12 mars.

Orig. — B. B. Fonds Béthune, Ms. 8854, fol. 81 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON,

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, On apporte une extresme longueur au payement de ce qui est deu à mes gardes. Tantost le recepveur Pichon s’escuse sur messrs les generaulx, et tantost ils se deschargent sur luy. Bref ce ne sont que remises. Je vous prie, mon Cousin, rendre la peine de leur en parler, afin qu’il y soit satisfaict ; et excuses si je vous en escris priveement, estant chose que j’affectionne beaucoup. Et