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[1583. — commencement de mai.]

Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8828, fol. 46 recto.

Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-4.


À MON COUSIN MONSR LE MARESCHAL DE MATIGNON.

Mon Cousin, Je suis bien ayse de ce que avez faict[1] pour mes subjects de Ryons, parce qu’ils sont pauvres et qu’il me semble que je merite, quelque commission que monsr l’eslu ayt du Roy, d’estre un peu plus respecté qu’il n’a faict. Je vous prye que vous nous venyés voir le plus tost que vous pourrés, parce que je desire avoir ce bien, et aussy que nous resoudrons s’il faudra aller au Mont de Marsan ou en Quercy et Rouergue, où les choses sont entres mauvais estat, et à quoy il est besoin de remedier, si on ne veut y voir un grand mal. Il ne s’est rien garde de ce que vous y aviés ordonné. J’y avois envoyé le capitaine Chaudet, qui a faict delivrer Cambefort le vieux. Il m’a rapporté un cahier de la part de ceux de la Religion, que je vous envoye pour le voir et y pourvoir. Je vous prye que nous nous voyons et que vous donnés ordre au payement des garnisons des villes de sureté, à qui il est deu troys moys. Je vous prye d’aimer tousjours

Vostre plus affectionné cousin et tres assuré amy,


HENRY.




1583. — 5 mai.

Orig. — Arch. de M. le baron de Scorbiac, à Montauban. Copie transmise par M. Gustave de Clausade, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MONSR DE SCORBIAC,

CONSEILLER DU ROY MON SEIGNEUR, EN SA COURT DE PARLEMENT ET CHAMBRE DE L’EDICT EN LANGUEDOC.

Monsr de Scorbiac, Vous entendrez par le sr del Causse, present porteur, bien particulierement de mes nouvelles et combien je suis

  1. Le texte porte : Je suis bien ayse que vous ayez faict.....