Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/60

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cation et imposition n’en puissent estre aulcunement retardées ni differées ; vous priant que ceste lettre serve pour les gentils-hommes notables que vous cognoistrés zelez et affectionnez au bien et advencement d’un tel affaire. Lequel à vous et à eux nous le vous recommandons comme celuy dont despend l’establissement et conservation des Eglises et securité de nos vies et biens. Et ne doubtant aulcunement de la bonne affection que vous et eux y desployrés, nous ne vous ferons plus longue lettre, et ferons fin, priant Dieu, qu’il vous ait, Monsr de Lavardin, en sa tres saincte et digne garde. À la Rochelle, ce xiije jour d’avril 1571.

Vos bien bons amys,

HENRY,

HENRY DE BOURBON.
1571. — 22 avril.

Orig. – Arch. du royaume de Sardaigne. Copie communiquée par M. F. Feuillet de Conches.


À MONSIEUR DE SAVOYE[1].

Monsieur, Me ressouvenant de la bonne chere qu’il vous a pleu autrefois me faire, j’ay pensé estre de mon debvoir, s’offrant ceste occasion par ce gentilhomme, de vous escrire pour me ramentevoir en vostre bonne grace, et que l’auriés agreable, comme de celuy qui vous est si proche d’alliance[2], et qui desire aultant vous faire plaisir et service que parent et bon amy que vous ayez. Vous en ferés l’espreuve quand il vous plaira m’employer, chose que j’executeray d’aussi bon cœur que je prie à Dieu, Monsieur, vous donner trez heureuse et longue vie, apres avoir presenté mes trez humbles recommandations à vostre bonne grace.

De la Rochelle, ce xxije jour d’apvril 1571.

Vostre humble nepveu,
HENRY.
  1. Voir plus haut, lettre du 31 août 1570, note 1.
  2. Le duc de Savoie avait épousé Marguerite de France, sœur de Henri II et cousine germaine de Jeanne d’Albret.