Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/671

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luy faire la plus prompte qu’il vous sera possible, pour l’amour de moy. Je sçay bien qu’il n’est nul besoin de vous semondre en telles choses, pour l’integrité en laquelle vous marchez en la distribution d’icelle : qui me gardera de vous en dire aultre chose que pour pryer Dieu vous avoir, Monsr de Scorbiac, en sa saincte garde. Au Mont de Marsan, ce xije de janvier 1584.

Vostre bien bon amy,


HENRY.



1584. — 12 janvier. — IIIme.

Orig. — Arch. de la famille de Brocas. Copie transmise par M. de Samazeuilh, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À NOS CHERS ET BIEN AMEZ LES CONSULS ET HABITANS DE NOSTRE

VILLE DE CASTELGELOUX.
Le Roy de Navarre, Duc d’Albret :

Chers et bien amez, Nous sommes bien ayse d’entendre le soing que vous apportez à la garde et conservation de nostre ville de Castelgeloux. Et affin que ne soyez nullement empeschés d’y vaquer avec l’ordre qu’il fault, nous mandons à nostre cousin le vidame de Chartres[1], de permettre que vous mettiez dans nostre chasteau tel nombre d’hommes que vous adviserez lorsque le temps et l’occasion le requerra, vous en donnant un accés libre, tant pour dresser les corps de garde que faire rondes. À quoy nous asseurant que ne fauldrez de satisfaire, et que vous continuerez la diligence et fidelité que vous avez jusques ici tesmoignées, prierons Dieu vous avoir en sa saincte et digne garde. Du Mont de Marsan, ce xije janvier 1584.


HENRY.
  1. Prégent de la Fin, fils de Jean de la Fin, seigneur de Beauvais-la-Nocle, et de Beraude de Ferrières. Cette dame était la sœur de Jean de Ferrières, vidame de Chartres, mort après l’an 1576, et dont Coligny avait méconnu les utiles conseils, à la veille de la Saint-Barthelemy. Prégent de la Fin, devenu vidame après son oncle. n’était pas moins considerable dans le parti protestant.