Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/95

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pour tout ce Royaume, qui par luy a receu la grandeur ; la gloire et l’accroissement de nostre religion et le repos commun de tous nous tempere cest ennuy et le rend plus supportable. Sur tous Vostre Saincteté a rendu de ce plaisir ung singulier tesmoignage au Roy mon seigneur et à luy, par le seigneur Seraphin ; nous ayant aussi par vos lettres et par semblable office tesmoigné le soing et la souvenance qu’elle a de nous en particulier. Dont nous la remercions trez humblement, comptant en cela renouveler les anciennes obligations que nos predecesseurs et nous avons au Sainct Siege apostolique, et mesme ceste-cy derniere des honneurs et faveurs que nous avons receues dans la personne du sr de Duras, nostre ambassadeur, pour rendre à Vostre Saincteté l’obeissance que luy debvons. Lequel, à son retour, nous a tellement faict entendre de quelle affection Vostre Saincteté luy avoit tendu les bras et ouvert le sein de sa charité paternelle, que la memoire d’un tel bien nous sera toujours celebre, pour d’aultant et de plus en plus augmenter le zele et la devotion que nous portons à Vostre Saincteté, au sainct College et à l’Eglise catholique. Pour laquelle nous employerons tous les moyens que Dieu nous a donnés et mis en main, jusqu’à nostre propre sang ; le priant, Tressainct Pere, que icelle Vostre Saincteté il veuille longuement conserver et garder à l’augmentation de nostre saincte foy chrestienne et catholique. Escript de Paris, ce xxe jour d’aoust 1573.

Vostre tres devot fils

le Roy de Navarre,
HENRY.

Berziau[1].
  1. Voyez sur ce secrétaire la lettre du 13 septembre 1576, note 1re.