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l’intention et du desscing de ceulx qui ont sollicité ceste execrable bulle. Ils veulent se faire voye à vostre Estat ; ils veulent lever de leur chemin, ar tous les mo ens, les obstacles ui leur nuisent. S’ils P y CI ne tendoient qu’à Yadvancement de la Religion, ils me voudroient convertir, non subvertir ; ils nfouvriroient à l’envi la porte qu’ils me ferment. Et pour mon regard, je scay que Dieu m’aidera ; je me lie en luy, je despends de son vouloir ; je suis certain qu’il est garand de mon droict ; qu’il m’assistera d’a1nis, et me mettra au dessus de ceulx qui me tourmentent. Je plains Vostre Majesté, assiegée de ceulx qui ont conjuré sa mort et sa ruine, desarmée pour les armer, et pour les armer contre son sang, contre ses plus proches, contre ses meilleurs et plus loyaulx subjects. Dieu veuille y pourvoir, qui voit ' nostre intégrité et leurs menées. Et parce que j’ay remis le surplus de ce que i’aurois à dire à Vostre Majesté sur le porteur, que je le supplie croire comme moy-mesme, je iiniray, Monseigneur, suppliant le Createur conserver Votre Majesté longuement et tres heureusement, en parfaicte santé. A Bergerac, ce i premier de decembre 1585 5.
HENRY.
B [1585.] —— 1°' DÉCEMBRE. — II". _
Cop. —Biblioth. de Tours, ancien manuscrit des Carmes, coté M, n° 50, Lettres historiques, p. ago. Communiqué par M. le préfet. Cop. - B. B. Suppl. fr. Ms. lOO9 6. Imprimé. — Mémoires de messirc Philippeswle Mornay, t. I", p. 581 ; édit. de 162lt, in-!:'.
A LA ROYNE MERE.
Madame,
J’a_y sceu l’edict qui a esté resolu contre moy et ceulx de la Heligion. J e" ne puis l’imputer à Vos Majestez, pour estre trop repugnant et “ Cette date estfournie par le manuscrit i jesté sur le porteur, je la supplie le croire de Tours. Les Mémoires de Mornayte1 mi comme moi-mesme, qui suis et serai toute nent ainsi : »Et parce que remisle sur- ma vie, quelque mal qu'on me pour- plus de ce que j'aurai à dire à Vostre Ma- chasse, etc. » ’ ulilaite par M. du Plessis. » (Mémoires de Momaj.) ‘
