Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/193

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i DU HDI DE NAVARRE. i183 ` justement desirer et procurer la conservation. `Mais se presentant la commodité' du s” de Fresne, present porteur, conseiller au grand conseil de sa dicte Majesté, je l’ay prie vous voir de ma part en pas- ` sant, pour vousidire le contentement que j'ay receu par le tesmoi— I gnage que tous gens de bien rendent de vos lideles deportemens au service de sa dicte Majesté, et au debvoir de vostre charge, n’estanjt petite consequence de faire clioix des personnes pour tenir le lieu que vous -tenez. Par ainsy je vous prieray, Mons' de Fleury, (ayant considere la justice qui est de mon costé, les desseings de mes enne— I mis qui ne sont poinct si religieux qu’ainbitieux de l’Estat, ne si cha- ritables'qu’ils tendent plus tost à mon instruction qu’ àrma destruc— . tion, ni à sauver les ames qu’à retenir les armes) me vouloir faire ce bon olïlice de n’empirer poinct ma cause à Tendroict de ces res- ' publiques ou vous =estes ; esquelles je pense avoir beaucoup d'amys qui ont l`œil ouvert aux evenemens de ces troubles, et comme gens i qui prevoyent à leur interest. Graces à Dieu, je n’ay encores soullert aulcun dominaige depuis que nous sommes armez ; et combien que mes adversaires employent le verd et le sec pour ma ruine, ayant, avec tout ce qu’ils ont peu de Beistres et de Suisses, dressé une forte armée conduicte par le duc- de Mayenne ; toutesfois, despuis quatre moys qu’elle est en Guyenne avecques celle du mareschal de Mati- gnon, ils n’ont peu assieger une seule vicoque 1 des nostres, ils n’ont pas dellaict une seule dei nos coinpaignies ; et les leurs, ou de ma- ` ladie, ou d’aultre incommodité ; se sont dellaictes de la moitié ; es- perant bien, avec le moindre secours que je puis avoir, lescombattre, ou les chasser pour le moings de mon gouvernement, auquel j’ay eu j usqu’icy mes allées et venues franches, les tenant encores par delà' les rivieres. Ce neantmoings, je plains grandement la misere et ca- lam-ité du pauvre peuple, qui ien souffre le plusz, et suis. rnarry que ° la voye doulce d’un libre et legitime concile :( qui est =l’ancien remede i Ainsi écrit au lieu de bicoquel On —re i de ces deux lettres, qui est l'un des carac- THKYQUC HSSCZ SOUVGDÈ, d8TlS cette COI’I`CS lÈèI’CS dela PI’ODOHClütiOH (18 DOS PTOVDICCS , pondance du roi de Navarre, la confusion du sud-ouest... i