Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/194

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LETTRES MISSIVES

È duquel nos peres ont usé au faict de la Religion) n’a esté preferée à la rigueur`, au sang et aux lleaux que la guerre porte ; ou, si l’on en veult aux princes du sang (entre lesquels j’ay l’honneur d’estre le premier), que l’on n’a accepté le duel que _j’ay presenté pour es- viter la perte generale par une particuliere. Quoy que soit, Dieu qui conduict les Roys et a tousjours eu soing de ceste couronne, con- servera, s’il luy plaist, les princes qui en descendent ; quoy que le y Pape avec ses lulminations, et tous les Ligueurs ensemble "puissent conspirer. Telle est mon esperance ferme : sur laquelle me reposant, ne me reste en ceste cy qu'à vous ollrir ma bonne volonté, et vous asseurer qu’en tout ce ou me vouldrez employer, je la vous tesmoi- gneray par les plus vrays et officieux effects qui me seront possibles ; vous recommandant ce dict porteur, de soy fort recommandable, et priant Dieu vous avoir, Mons" de Fleury, en sa trez saincte et digne garde. A Montaulban, ce xx" janvier 1586,. _ i i Vostre bien alïectionné amy, —l HENRY. ` [1586.-+ vnns LE 20 Jimvxnn.) - Orig. autographe. —B. R. Fonds des Cinq-cents de Colbert, Ms. (101. A MONS" DE SEGUR. ` i Mons' de Segur, Encores que vous n’ayez l’aict tout ce que vous esperiésoù vous avés esté, je loue toutefois et estimeray tousjours le soin, le z'ele et allection que vous avés apportée en l'execution de V vostrecharge-, et espere encore que voz labeurs et voyages ne se- ront inutiles, et que Dieu les fera tourner à bien. Je desire fort vous voir ; fespere que ce sera bientost. Je vous prye vous employer, et ltous les moyens que vous pourrez avoir, pour parachever ce qui est y si bien commencé pour l'entiere delivrance des Eglises, et pour la restauration et conservation de cest Estatr Il y a quatre mois que. nos ennemys sont en ce pays, et ne nous ont encore laict ne peur