Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/20

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que vous n’avés au monde un plus asseuré et parfaict amy, ne qui vous porte une plus ferme et inviolable amityé que moy, qui vous prye affectueusement croyre ce que le dit sr de Serillac vous dira de ma part, comme vous voudriés faire

Vostre plus affectionné cousin et parfaict amy à jamais,


HENRY



Je vous prye faire de rechef, mon Cousin, que j’aye bien tost ce bien de vous voir.



[1585. — février[1].]

Orig. autographe. — Collection de M. F. Feuillet de Conches.


AU ROY, MON SOUVERAIN SEIGNEUR.
Monseigneur,

J’ay faict par cy devant entendre à Vostre Majesté[2] comme j’avois esté requis par la court de parlement et subjects de la ville et principaulté d’Orange, conformement à la volonté de mon cousin le comte Maurice, administrateur d’ycelle, par declaration de la derniere volonté de feu mon cousin monsr le prince d’Orange, de prendre leur protection ; comme aussy j’ay adverty Vostre Majesté des droits et pretentions fort clairs et de grande ancienneté que j’ay sur la dicte principauté, que je n’ay voullu, pour beaucoup de considerations, mettre en avant du vivant de feu mon cousin le prince d’Orange, et que, à present, je desire poursuivre où et quant il appartiendra, et Vostre Majesté l’aura agreable ; J’ay en outre esperé en cella trouver grace, faveur et support en la bonté de Vostre Majesté ; et, pour avoir cest honneur de luy appartenir, qu’il luy plaira me deffendre et sou-

  1. Cette date se trouve marquée sur l’original par une main contemporaine.
  2. Voyez la lettre du 24 octobre 1584.