tenir en mon bon droict et justes prétentions, par preference à tout aultre. Ce que de plus en plus j’attends et me promets de Vostre Majesté, laquelle je supplie tres humblement voulloir sur ce donner bonne audience, en ma faveur, à Calinon[1], mon conseiller et maistre de requestes, present porteur, et le croyre, de ce qu’il vous dira de ma part, comme moy-mesmes, qui aussy supplie Vostre Majesté croyre que je ne fay rien, en ce faict ne aultre, qui ne soit pour le bien de son service, et que je ne desyre ne puis estre jamais que
et serviteur,
Monseigneur, le sr de Blacons est gouverneur de la dicte principaulté du vivant de feu mon cousin monsr le prince d’Orange, et sur ma responsion est reconnu pour tel par le parlement et par les estats d’ycelle. Il est dedans le chasteau, et est subject et serviteur de Vostre Majesté, et a, durant la guerre, maintenu le dict Estat en paix, suivant le commandement que je luy en avois faict, et sans faire aulcun acte d’hostilité. C’est ce qui me faict parler pour luy, et vous supplier d’être agreable qu’il y soit continué, et aussy parce que je sçay qu’il est besoin qu’il y demeure pour le service de Vostre Majesté, pour les raisons que Calinon vous dira de la part de[2]
- ↑ Ainsi, pour Calignon. M. de Calignon était chargé de s’entendre sur cette affaire avec M. de Bellièvre, pour qui le roi de Navarre lui remit une lettre, aujourd’hui conservée dans la bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg, et qui reproduit textuellement le détail des circonstances exposées dans la lettre au Roi.
- ↑ Ce post-scriptum a été intercalé après coup dans le large espace blanc séparant la dernière phrase de la lettre, de la formule, Vostre tres-humble, etc. qui précède la signature. De la sorte, cette formule sert à la fois de complément à la lettre et au post-scriptum.
