Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/257

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DU ROI DE NAVARRE. 2l17 nobis quam maxime sollicitos certiores de rerum ecclesiarum nos- trarum statu facere hactenusnon potuimus. Nobis enim, l1ostium fero- chargé de nos lettres et de nos instructions. chrétien. En effet, les forces de nos enne- Nous fenvoyons vers vous à la fois, et pour mis sont aujourdhui dissipées, leurs_ar- vous offrir les justes actions de grâce que mées considérablement. affaiblies et rui ' ’ mérite la bienveillance toute paternelle nées. En une guerre aussi longue, ils n'ont _ dont vous avez fait preuve envers nous et pu opérer aucun fait d’armes mémorable, nos églises, et pour vous faire connaître tout en perdant plusieurs milliers d'hom— l`état actuel de nos affaires. mes et en consumant d’immenses sommes « Nous ne pouvons ignorer ce que nous d’argent. Mais leur haine envers nous etles devons àvotre amitié, après les secours que églises chrétiennes s’est accrue en raison vous nous avezdèslongtemps promis, après de leurs pertes. lls projettent, au retour _ toutes les peines que vous avez prisesupour du printemps ; et après avoir réparé leurs notre salut, et la célèbre ambassade que forces, de nous attaquer plus violemment vous avez envoyée au Roi de France pour que jamais. ll est trop évident pour nous ' nous faire obtenirla paix. Cetintérêtsi affec et pour tout le monde, qu'après nos pertes ` tueux nous a été confirmé par les fréquents dans une guerre qui dure depuis près de récits du noble sieur de Ségur. Quoique le deux années, nos forces et le nombre de résultatde fambassade que vous avez en- nossoldats nous rendent bien inférieur à voyée n’ait pas été tel qu’il aurait dûétre nos ennemis, à moins que, comme nous et que vous étiez en droit de l’espérer, nous Yespérons fermement, d’après les assu- n’en reconnaissons pas moins, du fond de rances amicales que vous nous en avez dès notre cœur, que nous vous devons autant longtemps données, vos forces ne viennent (factions de grâce que si elle nous avait prochainement se joindre aux nôtres. Nous procuré une paix- sûre et profonde. Sans - nous reposons sur cette espérance, sachant doute quele Tout Puissant, cntre les mains que vous—même, en envoyant un ambas- duquel sont les cœurs et les pensées des sadeur, avez devancé tous les princes chré- princes, aura choisi un autre moyen meil- tiens, nos très-chers cousins, dans la de- leur et plus certain de nous procurer ce mande de ces secours, et que vous les avez bienfait. fréquemment sollicités par vos lettres et vos « Pour nous, avecla grâce de Dieu, nous exhortations. Récemment, dans le congrès avons soutenu jusqu’ici les efforts de sept de Lunebourg, vous avez recu leur pro- armées nombreuses, dont quatre occupant messe que ces secours nous seraient en- . la Guienne, où nous nous trouvions alors, voyés dès le retour des ambassadeurs. C’est et menaçant ouvertement nos vies et nos pourquoi nous réclamons instamment de fortunes. Du reste, nous avons soutenu ces votre piété et de votre affection vraiment efforts avec un succès tel, que nous n’avons paternelle, de vouloir bien rappeler leurs ' pas lieu de regretter nos labeurs, et que promesses aux princes, et les engager à fadmirable bonté de Dieu envers nous s'est réunir le plus tôt possible les secours pro- _ montrée clairement aux yeux du monde mis, afin qu'a l’aide de nos justes armes