petito Celsitudinem vestram monuissem, factum est ut, post disqui—
sita a me per dimidium fere annum hinc inde subterfugia, quod niliil
luoni exinde DOS consecuturos unquam crediderim, tandem variis
modis coactus, cum ea me colloqui oportuerit ; atque ut me mea non
fefellit opinio, multis subinde fusis verbis et repetitis colloquiis, eo
res rediit ut si, desertareligione mea, ad papisticam serio transire cum
cemment dans ces deux dernières années, les ennemis mortels de la religion réfor-
contre l’attente générale, nos affaires vont mèe, et cela en défendant la cause la plus
être ruinées de fond en comble. Votre al- juste. Bien plus, nous espérons que, mar- '
tesse comprendra facilement, dans sa pru- chant sur les traces de son très~illustre
dence, combien un pareil événement se- père, de pieuse mémoire, qui non~seu
rait déplorable pour toute la république lement s°était décidé le premier à nous
chrétienne, et fatal surtout aux intérêts porter secours, mais encore avait fait tout
des églises de sa principauté. Si jamais son possible, et par son exemple_et par
il y a eu lieu à presser les secours, c’est la considération dont il jouissait auprès
en ce moment, où nos affaires touchent à des autres princes, pour les entraîner à
leur ruine, si la piété de votre altesse n'y réunir leurs forces en notre faveur ; nous
pourvoit. Dans ce but, nous envoyons, espérons, dis—je, que votre altesse, en leur ‘
aussitôt après le départ de la Heine, un montrant Texemple et en agissant sur eux
des otiiciers de notremaison vers le noble par son influence, les décidera, malgré
sieur de Ségur, en le chargeant seulement leur torpeur, à nous apporter de prompts
de ces courtes lettres, à cause du peu de secours. Veuille votre altesse être bien -
sûreté des chemins. Le sieur de Ségur, convaincue de toute notre reconnaissance.
après avoir appris de notre envoyé le détail pour cetinsigne bienfait. Puisse le Tout-
de tout ce qui s'est passé, en informera di- Puissant fournir un jour à notre bonne vo-
ligemment votre altesse, et fera repartir] lonte une occasion digne d'elle, pour lui
le plus tôt qulil pourra, l’envoyé avec une en donner des preuves. Nous reposantsur
réponse de.votre altesse sur les secours cet espoir,'nous adressons les vœux les plus
que nous attendons depuis si longtemps. ardents à la Majesté divine, pour qu’elle
Nous espérons que notre envoyé ne re- daigne conserver le plus longtemps pos-
viendra point de ce voyage sans en rap- sible dans une santé prospère la personne
porter quelque résultat. Plein de confiance de votre altesse, si nécessaire au salut de
dans l’insigne piété de votre altesse, nous toute la république chrétienne.
ne doutons point qu’elle ne fasse tout son (I Dœmé p à la Rochelle, lc 15 janvier l
f A possible pour empêcher que par suite de 1587. _
longs retards qui, au su de tout le monde, ‘,
Texposent aux plus graves dangers, un roi • Ds votre ôlœëëe le ¤`è8 8H`9¤ü°¤¤é
plein de dévouement pour la personne de °°“$î” I
votre altesse soit complétement écrasé-par, i l «HENBI.»
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LETTRES MISSIVES