Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/334

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LETTRES MISSIVES

i suspenderimus, ipsimet et liostis nos persequentis pertinacia et longa gCI’l`[13.HlCl GXCFCTÉLIS €XP€Cll3`l.lOI`1€ SU.SPCIlSl POSlql1Zll'I1” HUTGIII DOS Deus, gère, l’audace et la fierté des ennemis de tien avec quelle ardeur nous souhaitons le la Religion et du repos public se sont ac i triomphe des bons et la punition des mé- crues, que les maux qui jusqu’ici sem- chants. Cette alliance, différée jusqu’ici, blaient ne menacer que nous menacent au grand péril de la religion, ne peut plus tout le monde chrétien, et déjà, ainsi que l`êt1;e maintenant sans exposer à une perte U nous l’avions prévu depuis longtemps, en-- certaine tous ceux qui sont dévoués au ` veloppent de toutes parts les serviteurs du Christ. Christ, nous ne pouvons ne pas conjurer « Pour amener la conclusion, il ne ` tous les bons et religieux princes parmi manque à votre sérénité ni la piété, ni la, lesquels votre sérénité, par sa dignité et sa prudence nécessaires, ni l’autorité sur l’es- puissance, occupe un des premiers rangs, prit des autres princes. Nous connaissons de se préparer de concert à conjurer le tout particulièrement son zèle pour les in péril. commun. Autrefois, et alors que térêts des églises chrétiennes, et lillustre nous paraissions seulmenacé, nous avions sieur de Ségur, notre ambassadeur, ainsi déjà demandé, à de nombreuses reprises, que le noble sieur de Cognet, notre cham- à votre sérénité et aux autres princes qui bellan etconseiller, ne nous ontpointlaissé suivent la religion réformée, de s’unir entre ignorer le zèle qu’elle porte à nos propres eux. Mais maintenant que cette conjura- intérêts. Nous lui en rendons en ce mo- i tion impie découvre tous ses projets par- ment, et au nom des Églises et au nôtre, ses actes ; qu’elle commence à étendre au toutes les actions de grâce que nous pou- loin ses eflorts et à essayer seslforces sur vons ;et nous avons l’espoir de lui rendre —tout le monde chrétien, il nous semble un jour toutes celles que nous lui devons. ` que plus que jamais, puisque nous sommes En attendant, nous demandons à votre tous attaqués, nous devons tous nous unir sérénité que, se souvenant avant tout des pour lui résister. ll faut qu’une alliance intérêts dela république chrétienne et des ' ferme et étroite réunisse tous les princes nôtres, elle veuille engager et exhorter les religieux en un seul faisceau. Si cette al- autres princes, qui naviguent sur le vais— liance eût été conclue plus tôt, on eût fa- seau de la même église, à la concorde d'es— cilement étouffé à sa naissance Tincendie prit et de doctrine, et à la réunion en qui maintenant menace de tout dévorer ; commun de leurs forces pour arriver au ’ la France eût été paciliée et l’Allemagne triomphe dunecause juste et légitime.Nul ‘ serait en sûreté ; ou, si nos ennemis eussent autre, mieux que votre sérénité, ne peut osé nous attaquer, comme ils le fontmain- obtenir ce résultat. Au milieu de la tour- . tenant, délivrés que nous aurions été de mente ou nous vivons, nous ne pourrons ces attaques or votre aide, nous eussions recevoir aucune nouvelle plus agréable pu, eticela nous—même en personne, 's’il que celle de Yaplanissement de toutes les l’avait fallu, voler au secours de nos amis voies pour la concorde entre les églises. et montrer ainsi à tout le monde chré- Cela fait, nons ne doutons plus que la bé-