et que Dieu est bien courroucé contre nous, puisque ce siecle produit de tels monstres, lesquels faisant mestier d’assassinats et empoisonemens, et en estant aucteurs, veulent estre estimez gens d’l1on- neur et de vertu! Je sçais qu’ils ne peuvent rien faire contre moy, _si ce n’est par la permission de Dieu, de la providence duquel je des- . `pends entierement ; et nfasseure quoy qu’il tarde, malgré tous ses , ennemis, qu’il deslivrera son Eglise, en quoy s’il ne se veult servir de moy, il—a assez d’aultres moyens en main pour ce faire. Les dep- putez pour Yassemblée generale commencent à s’assembler ; nous attendons ceux de Languedoc et Daulphiné, Je me recommandé tous- _ jours à vos bonnes prieres. Travaillez, je vous prie, à ce que nous soyons secourus, car nous n’avons poinct faulte de resolution, de courage, de zele et affection, et scaurons bien faire nostre prolit des faultes passées. S’il y eust [eu] seulement quelque conduicte en l’ar- mee estrangere qui a esté dissipée, les alliaires de nos ennemys se- roient en trez maulvais estat. A Dieu, Mons’ de la Hoche : je le prie _ vous conserver. Cest __ U
— Vostre plus affectionne amy,
- HENRY.
[1588.]— 21 Mars.
Orig. autographe. —Biblioth. de l’Arsenal, Mss. Histoire, n° 179, t. I". I
Cop. — B. B. Suppl. fr. Ms. 2289-2 et `Ms. 1009-4.
Imprimé.— Mercure de France, année 1765, janvicr, vol. II’, p. A7. ~— L’E.sprit de Henri IV. Paris, 1770, in-8°, p. 1/18. — We militaire et privée de Henri IK Paris, an XII, in-8°, p. go. - Lettres de Henri I, V, etc. publiées par N. L. P. Paris, 161à, in-12, p. 25. — Journal militaire de Henri, IV. par M. le comté ns Vanom. Paris, 182I, in 8°, p. 279.
[A MADAME LA COMTESSE DE GRAMONT.]
Estant arrivé à Taillebourg, je treuve que Laverdin avoit prins I’isle de Marans, avec son armée, qui est de quatre ou cinq mille hommes ; qu’il ne restoit plus que le chasteau, qu’il battoit de deux