Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/487

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DU ROI. DE NAVARRE. I lt’77 I i 1589. -=— So avan., ` ‘. Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. 1069-3. i Imprimé. — Memoires Je- messire Philippe.: de Morna_y ; seigneur du, Plessis Marli, t. I', p. gou ; édition de 162lt, in-!t°. — Vie militaire et privée de Henri IV. Paris, an XII, in 8°, p. 183. ` 1 " A MONS" DU PLESSIS. ` Mons’ du Plessis, La glace a esté rompue, non sans nombre d’ad- ‘ vertissemens que, si j'y allois, j'estois mort. J’ay passé_ l’eau en me Mornay, se trouve un tableau des désordres ni merites `ni qualités : Ceuxrde la Justice, de la Ligue, où sont exposés, d’une mas quel brigandage est entré par la porte du nière frappante d'éloquence etdè vérité, bien public, quand en la. chambre des les excès commis par cette faction pen- pairs de ce Royaume, où les plus grands dant les trois mois qui avaient précédé, laissennleur espée par lreverence de jus- et où la situation politique du duc de tice, entre un procureur armé, accom- Mayenne est jugée d’une manière supé- pagné de vingt marauds, porte l’espée ala rieure. gorge au Parlement de France, Femméne « Pryons icy tous les ordres et estats de en triomphe, en robes rouges, à la Bas- ce Royaume de se représenter devant les tille ; quand.un premier president est as- ` yeulx quel empirement s’est ensuivy, et sommé, traîné etpendu à Toulouse, zela- cnsuivra par conséquent de plus en plus teur de sa religion, s’il en fut onques', et en chacun d’eux, par la continuation de le plus formel ennemy de la contraire', ces confusions : Ceux dufClergé, de consi- par le monopole d’un evesque, et avec dorer la pieté estoullée dans les armes,. le quelle apparence d’heresie !_ Monstres de nom de Dieu- en blaspheme et la religion fureur, de cruauté, de barbarie, qui pour- enr mespris, saccoustumant un chascuu tant.ne peuvent vivre longuement, si ce _de se jouer du sacrénom de Foy, lorsqu'il n’est peubestrc par une maniere honteuse voit que les plus grands leiprennent pour à ce siecle et a la nation qui les a portés 7, preteinte des plus execrables infidelités qui et les supporte, détestable en quelque lieu _ puissent estre : Ceux de la'Noblessc, de quelle parvienne à la- posterité : Ceux dî1 remarquer quelle cheute apris leur ordre Tiers-Estat, qui tout au moins devoient D en peu' de temps, quand les armes, mar- tirer parti de ces dommages, avisent s'ils ques ou de la noblesse hereditaire, ou sont soulager. des tailles et subsides, s'ils loyers de vertu,' sont _comme traînées de- sont deschargez de la gendarmerie, si __L‘ dans la lange, mises és mains d’une po- leurs boutiques és villes,. ou leurs metai- A pulace qui de liberté passera en licence, ries és champs, s’en portent mieux ; si les ' de licence et l’abandon de toute insolence, finances sont mesnagées mieux que de- 'saus plus respecter, comme ici on le voit, vant ; au contraire si les mangeries ne