Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/489

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"DU ROI DE ‘NA\/`ABRE. l1ï79 PI’CS€I’Vél,' ]iI]&lS l`â1lClà PE1TOlS’lLI’C all visage dll ROY QUE `flûyê CXl.I`€I’IlC§ somption, leur arrogance? Combien de resolu, peri et pourri ; que nous tous, qui princes de la maison de Bourbon =ont=ils ne vivons qu’en luy, n'en soullrions la à percer, premier que venir làPPrinces ar— ruine. Il est bien aisé-de desirer une cou- més de droit et de courage, et de creance renne, aisé à _un peuple esmeu et pas- 'contre cette imaginée chimere d’usurpa- sionné contre son prince, de penser au tion ; pour le sang desquels cette noblesse changement dlestat ; entre le desir ambi- exposera le sien-: noblesse qui en sem- tieux et' Yaccomplissement, entre vos 'blables mutations se voittousjours en- promptes coleres et vostre vengeance si . terrée av ec-la monarchie,' noblesse de qui lointaine, combien de journées et de ba- Thonneur et le degré estuattaché à celui tailles, combien de sang et de sac, et de de nos Bois, qui ne peut pas esperer, en misereï Les siecles ne sulliront à decider, somme, de tenir le rangsur le commun, cette querelle. Le iils y prendra la place que Dieu luy a donné, quand elle verra de son pere, et le l’rere -_d~u frere. Vous son souverain, celuy de qui -elle tient l’es— aurés perpetué une confusion à la poste- pée, précipité du sien. Que chacun se rité, qui en maudira vos frenaisies, vostre taise,-qu’on-leur laisse faire à leur loisir memoire.. tout ce qui leur plaira. S'ils veulent fon- «'Et.combien vous seroit plus à propos der leur usurpation sur lespretentions de d'abreger tant de calam’ités par —une paix ; Charlemagne, comment s'accorderont ils une paix qui, du chaos si tenebreux ou avec monsieur de Lorraine et ses enfans P vous vous estes mis, vous remist en lu- Commentil ores que ceiülx-la veuillent ac- mieres, vous rendist vous mesmesà vostre quiescer, avec la branche de Vaudemont? nature et à vostre sens, qui vous delivrast ` Et s’ils pensent la couronne deùe aux me- de_ ces inquietudes où vous— estes, de ce rites, aux labeurs et aux vertus, ciest à- labyrinthe ou vous estes entrés, ique vous — dire aux monopoles du leu due de Guise, jugés bien quene pouvés franchir, etdont ' comment donc en frustrentils son heri- cependant vous ne vojés lebout ; une paix ' tier? Et qui` doule que tous les cadets de qui remist chascun-en ce qu’il aime ; ren— la maison n’en pretendent leur part, e’esl- dist au bon-homme sa charrue, à l’arti- à-dire qu’ils ne- se resolvent donc à des- san sa boutique, au marchand son trallic, chirer l'Estat et en partir les piéces P aux champs la seureté, aux villes la po- _ «`Franeois, imaginez—vous’icy quelsera lice, -et à tous indilleremment une bonne vostre estat. Ces ehangemens dion-extreme justice ; une paix qui vousrendist l’amour en liautre ne se font jamais sns un ren- paterneldu Roy, à*luy l’obeissance et Hde- versement tres violent. Le renversement lité que luy devés ; une-paix, en somme. ` de la maison ou nous sommes logés ne, qui renilist àcest Estat l'ame et le corps : se peutpas faire qn’il ne nous accable. le corps qui sien va tiré, par ces ambi Nostre corps ne s’en va point en vers et, tions, en mil pieces ; l'ame, je veux <lire ce en serpens, que la mort ne precede. Ces _bel ordre qui îlia conservé, qui du haut serpens une peuvent naistre, ne peuvent jusques au bas degré sien va tout encon- sortir du corps de cet Estat, qu'il ne soit fusion. À