_ DU ROI DE NAVARRE. 59` luy en ay donné, et me fa1m° paroistre en cesfoccasion, selon le be- soing que je douhte d'en avoir (encores que justement à ceste heure le Roy mon seigneur face contenance de se vouloir opposer a bon es- _ 'cient à ces remuemens, nonobstant les -sollicit_ations que je sçay luy en estre 'faictes aui contraire par les principaulx de son Royaume), l’a- mitié que vous portez tant au bien de cest Estat que à mon particu- U lier et aulx Esglises de ce Royaume. Tespere bien que le voyage du dict s' de Segur ne sera infructueuvg à l’Eglise. Mais tant y a qu’aprés Dieu, j’ay ma principale confiance en vous, que je sçay avoir, Dieu rnercy, les moyens et la volonte, -et estre prince si zelé au bien des Eglises et de cest Estat, et tant mon amy, que vous n’espargnerez à nostre conservation ny vostre `personne ny vosmoyens', comme le s' de Segur a charge de vous en requerir plus particulierement de. ma part. Sur lequel me remectant, je me contenteray de vous asseu— rer que je suis entierement vostre, et que je ne veuhgdependre que de vos bons escripts et advis, lesquels je suivray toujours comme ve? nant de lapart du prince de ce monde que j’h_onore et estime le plus _: en ceste volonté, aprés m’estre bien humblement recom- _mandè à vos bonnes graces, je prie Dieu vous donner, Monsieur mon Cousin, etc. _, ` ` De Bergerac, le dixiesme de may 1585. _ A HENRY. [158lô. — vnns LA Ml MAI.l—lm. Imprimé. —Suile des Lettres et Mémoires de messirc Philippes de Mornay, etc. t. IV, Supplément, _ - P. $4. Edit. d’E1zém, is5i,1n z,°. _ i i A MON COUSIN MONS"’ LÈ MARESCHAL DE BIRON. ` Mon Cousin, je suis marryque les remuëmens m’ostent le plaisir que j’avois espere de vous voir. Cela mesmes nous eust este un moyen de nous esclarcir l’un l’aultre de plusieurs choses qui importent au service du Roy et bien de cest Estat. Je vous prie d'adviser— si en- quelque l’açon, -sans interest de vostre sante, il se— potu ra recouvrer. , ~. t. 8.
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