Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/68

i 58

LETTRES MISSIVES

frere,-aprés vous avoir prié de vouloir faire entier estat de moy et E dé ce qui est en mon pouvoir, je remettray au sieur de Segur, super- intendant de ma maison, allaires et finances-, à vous faire entendre bien particulierement de, mes nouvelles, et Yoccasionide sonvoyage vers vous et tous les rois et princes protestans ; leque_l je vous prie aussi, vouloir croire comme ma propre personne : et sur ce, je prie Nostre Seigneur qu’il luy, plaise, u _ Monsieur mon frere, multiplier de plus en plus en vous ses sainctes graces, et vous conserver longuement et heureusement. De Bragerac, le x° may 1585. 0 _ Q, [HENRY.] 1-585. _— IO MA1.—II“‘°. Minute. — B. B. Fonds des Cinq-centside Colbert, Ms. 401. l A MONSIEUÉ LE DUC CASIMIB. Monsieur mon Cousin, La crainte que j’ay que l'estat des remue- mens nagueres commencés en ce Royaume, et desquelz je m’asseure i que vous pouvez estre assez informé, pour avoir esté couvez et esclos chez vos voisins, ne tombe sur les Eglises de France et enlin sur moy (comme desjà en leurs escriptz et desclarations ilz me prennent ouj i vertement à partie, et de nostre ruine ils pretendent se faire pont à l’invasion etidissipation de cest Estat) m_e faict renvoyer _vers_vous mons' de Segur pour vous representer de ma part l’estat de nos af- ' faires et vous preparer de bonne heure à me vouloir secourir a bon escient, selon la necessite que _i’en pourrois avoir, mectans à eilect la bonnevolonte que vous nous avez si souvent monstrée et promise. Jeluy ay aussi commandé deiprendre son chemin par l'Angleterre, tantpour laseureté de son voyage que pour visiter la royne de ma ( part_ et la supplier de m’assister de ses moyens, afin d’estre plus ai- sement secouru de, vous. Je vous supplie, Monsieur mon Cousin, de croire le s' de Segur comme moy-mesme, en ce qu’il vous dira de ma I part et traictera avec vous, selon la charge et ample. pouvoir que jc