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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/298

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DE H-ENBI IV. 269 - ce qui a procedé des ennemys, que le retardement de ce bon œuvre, ' ainsy que vous aurés encore peu congnoistre par aultres nos lettres et declarations subséquentes, faictes sur le mesme subject, dont, sillefi fect n’est non plus ensuivy, aussy_n’ont cessé les causesqui l’ont em- pesché des le commencement, en estant au contraire les diflicultez accreues et augmentées, ainsy que chacun voit, à nostre trés grand regret, pour le desir que nous avons de faire ressentir nos dicts sub- jects du fruict qui se peut esperer de ceste deliberation, comme nous n’y perdrons aucun temps, lorsque, avec plus de commodité et ` seureté [que] n’y auroit maintenant, la-dicte assemblée pourra estre faicte. Nous ne pourrions à nostre gré et contentement determiner de chose qui importe plus le bien universel de l’Estat ; cependant nous avons attendu de la discretion et prudence de nos olliciers, mes_mes de ceulx qui tiennent les premieres et les plus grandes charges, de _ se comporter ez choses qui pourroient apporter alteration entre nos subjects, qui nous rendent obeissance, tant d’une religion que d’aultre, .ce qui se doibt juger par les exemples passez, de sorte qu’il ne soit ' excité nouveau subject de trouble et division entre eulx, au lieu de l’union et concorde ou il est besoing les maintenir pour resister aux _ rebelles et leurs fauteurs, qui soubs faulx pretexte de religion ten- dent àla subversion de l’Estat et ruine de tous ceulx qui se veulent ' ° opposer à leurs malheureux desseings, joinct que la declaration faicte par leifeu Roy dernier, nostre trés cher seigneur et frere, sur la i trelive accordée entre nous, peut servir de loy et reigle à nos dicts É " olliciers, nonobstant Yexpiration du terme limité par icelle, attendant qu’il y ayt autre reiglement, veu qu’il n’y a clause peremptoire aprés, le dict terme. Ce que aussyjapres en avoir esté deliberé en nostre conseil, nous avons- bien voulu desclarer par la presente, sur le j subject qui s'oH’re, iestre nostre intention ; sans que ayons estimé necessaire faire aultre provision aux susdicts supplians, sur leurs dictes doleances ; esperant que vous deduirés tels remedes aux cas particuliers, motifz d’icelles,"tant en ce qui despend de vos charges que de nos aultres ofliciers de vostre ressort, qu'ils n’auront occasion