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LETTRES MISSIVES

i _` sentent. Le dict s' de Givry vous dira ce queaje Lay ay faict entendre surzce, et le chemin qu’il me. semble que debvéstteiiir, tant pour executer ce qui est de nostre dict desseing, que pour serviraux aultres occasions qui se peuvent presenter. J’ay depesche vers vous depuis peu de jours le s' de Beau, lequel pourra parler de ma part aux cape pitaines et gentils-hommes que j’ay mandez, si voyés qu’il soit à, pro- A pos-; sinon je depescheray quelqu’aultre pour cest elïect, suivant ce que me manderes. Vous les. pouvés tous asseurer que mon inten—_ tion est de suivre mon premier desseing, encores que je l’aye re- tardé pour quelques jours. Tenés-lesensemble, je vous prie, et vous approches du lieu que vous dira le dict s' de Givry, attendant de mes nouvelles, desquelles je vous feray part, de jour à aultre. _ J’eus hier nouvelles de la prise du chasteau de Gamache, lequel a esté prins d’escalade par l’aisné Berangleville : maintenant le chemin de Corbie à Dieppe est libre. J’ay mande à mon cousin le duc de Longueville qu’il assemble quelques compaignées, lesquelles j’ay man- dées de se rendre prés de luy. C’est pour le mesme ellect que vous dira le dict s' de Givry. Durant que _j’ay esté en ce lieu, j’ay appris les necessitez qui sont dans Paris, qui sont quasy aussy grandes qu’au plus fort du siege, le septier de bled y vallant seize escuz. Au reste considerant les services que m’a faict cy-devant le dict s" de Givry, la volonté et le moyen qu’il a de les continuer, je luy ay donné pou- voirde commander engla Brye, _ en vostre absence et du s' Dinteville : I ' ce que j’ay estimé que vous aurés agreable, tant pour la valleur du dict sî de Givry que pour l’assistance et service que vous en pour- rés necepvoir en ce qui s’oH’rira pour le bien et advancemenj ; de mes I aH’aires. J’ay donné charge au s' de la Nouedavoir seing de vous envoyer le commissaire de Yartillerie, oanonniers et cappitaine de i charroyque demandés. Prenés vous—en à luy, s’il ne s’acqui tte de la- charge que jeëluy en ay donnée. J’ay deliberé de prendre deux ou trois chasteaux qui sont, entre- Clermont et Beauvais, lesquels nincom- modenta tout le plat pays, ce que _j’espere faire_en, t1 ois ouquatre A jours cet ; sur ce, je prie__Dieu, mon Cousin, t quiil vous ayt en sa