396 LETTRES MISSIVOES moyen, de mon service, plusieurs des dicts catholiques ; mais jespere que Dieu, qui est par dessus les machinations des hommes, les forti- liera de sorte en la juste resolution qu’ils ont suivie jusques à pre- sent, qu’ils demoureront fermes en leur lidelité et devoir en mon endroict. La royne d'Angleterre, voyant une nouvelle descente d’Es- pagnols laicte en 1non pays de Bretaigne, y la envoyé à mon secours trois mil Anglois, et me promet encore aultre renfort, soit pour m’en servir en mon pays de Normandie, ou pour aultre effect, selon que les actions et progrés de mes ennemys le requerront ; ayant trés grande occasion de me louer de la bonne et favorable assistance que je reçois de la dicte dame à Yadvancement de mes dictes aflaires, desquelles ne pouvant vous dire à present aultre particularité qui [le] merite, je feray — fin en cest endroict, aprés avoir prié Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte et digne garde. Escript à Vernon, le xj° jour de juing 1 5g 1 . — ` , HENRY. i nnvor. . 1591.- 1 1 JUIN. — III"". i Orîg. autographe. — Archives royales de Wurtemberg ; transcription de M. Kausler. A MON COUSIN LE DUC DE WIRTEMBERG PRINCE DU EAINCT EMPIRE. ' Mon Cousin, Vous avés faict cognoistre par Yassistance que vous avés voulu donner de vos moyens à mes affaires, ainsy que j’ay en- tendu par ce que mon cousin le vicomte de Turenne m'en a escript, que vous ressentés les injustes entreprises dressées sur ceste Cou- ronne, selon l’a1nitié qui a tousjours esté entre les Bois de France ` et les princes de vostre maison, et que Pallliction de vos amysine les vous laict abandonner au besoing ; qui est la preuve certaine de la `vraie amitié, et à moy un juste argument de faire estat de la vostre, comme j’ay toujours eu intention de vous rendre asseuré de la mienne, dont, attendant qulil se presente quelque occasion, je vous remercie de trés bon cœur des ellects par lesquels vous m'avés à present voulu
