Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/46

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DE HENRI IV. ‘, 21 . l589.—18`Aoû'1 .—l'°." I ‘ _ Cop. — Arch. de M. le duc de Luynes, membre de Ylnstitut. A MON COUSIN MONS“ LE GBAND DUC DE TOSCANE .1. _ Mon Cousin, Ayant a me condouloir avec vous du trespas du feu Yopportunité du temps et du lieu, au coup nous ne perdrons temps à cultiver l’heri- que miraculeusement il a, frappé à nostre tage du Seigneur, pour enutirer le fruict advantage. Ceux qui nous sont contraires par tout nostre Royaumefmais ce ne sera s’en rejouissent et nous encore plus. Vous sans quelque peine au commencement, jugerés si nous n’en avons pas meilleure attendant Testablissement de nostre puis- — raison que les aultres. Toutesfois la `dis-` sance absolue. L'ou s’asseure bien qu’en cretion nous commande de dissimuler un sy bon œuvre vous nespargnerés choses peu de temps ; aultrement nous estions en quelconques de vos moyens, veu mesmes danger de perdre une bonne partie de que nos plus grands ennemys de Rome et l'armée et d’aliener le cœur du peuple, de l'Espaigne se declarent ouvertement _ lequel vous congnoissés assez endurcy aux et ont promis de secourir d’hon1mes et ` erreurs de sa -vieille religion. C'est pour- d’argent pour s’opposer à nous. De Har- _ quoy les mieulx advisez et allectionnez de lay-Sancy va en vos quartiers pour laire nostre conseil ont trouvé bon de publier levée telle que luy accorderés, et à cest certaine declaration, par laquelle jurons et effect a toute charge et procuration neces- promettons la conservation de la foy ro- saire ; et entre autres memoires Vos Sei- maine, de quoy vos illustres seignenries gneuriesverront, s’il leurplaist, le nouveau ` seront adverties, ainsy qu'ont esté celles serment que nous avons presté à Fadvene ; d’Angleterre, d’Allemagne, Hollande, Ir- ment de nostre Royaulme d’y maintenir et lande, Geneve, Sedan et autreslvilles de augmenter la foy en laquelle nous enten- la France, ailin que les esleuz de Christ dons vivre et mourir avec vous, suivant n’en prennent aulcun ombrage, jugeant Yinstruction receue au berceau ; qui servira facilement à quelle fin tendent les des- d’asseurance contre le soupçon dela decla- seings de nostre intention. Nous nous pro- ration publiée en nostre nom en ce Royau- mettons de nostre part que vous louerés me. Nous vous prions à ce coup nous as- ce stratageme, mais aussy que le ferés sister, comme cy—dcvant vous aves faict approuver par vos confreres et voisins, aux occasions qui se sont presentées pour lesquels vous assurerés de nostre devo- le service du Seigneur, et lorsqu’il y avoit tion immuable à l’Evangile et à_la gloire plus de peril que maintenant. Venés donc,, de l’Eternel, en esperant que doresna- non point tant pour combattre que pour . vant nous en rendrons bons tesmoignages, recevoir la recompense des travaux passez ; en ayant les moyens plus que jamais. car` il y a moyen de vous employer et à _ Et pour n'en estre ingrat, croyés que vous recognoistre amplement. «» ‘ Ferdinand I", second iils de Cosme 15l1g, fut nommé cardinal en 1563, suc- _ de Médicis et d'Éléono1 e de Tolède, né en céda dans le duché de Toscane à son frère