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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/485

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ont assisté mon cousin le prince de Conty, comme je vous en ay particulierement du bon debvoir que vous ny avés faict, dont vous deb vés estre asseuré que j’auray tousjours la bonne souvenance. Je vous prie de continuer jusqu’à la perfection de l’œuvre quiureste en la reduc- i tion de Poictiers, qu’il fault achever, s’il est possible. Vous y aurés J ce particulier avantage par dessus les aultres qui ne sont d-u pays comme vous, qu’ouIt1 e l’honneur dont vous participerés avec eulx, vous vous sentirés du repos et soulagement qulen recevra toute cette province, invitant avec cela les aultres, par vostre exemple, d’en faire de mesme ; à quoy estant bien asseuré que vous ne vouldrés faillir, je ne vous en feray poinct d’aultre particuliere recommandation. Sur ce, je prie Dieu, Mons’ d’Abain, vous conserver en sa saincte garde. Escript au camp de Noyon, le quatriesme jour d’aoust 159 1

HENRY.

1591.--5 Août.

Orig. —B. R. Fonds Béthune, Ms. 9lO/1, fol. 82.

Cop. -Suppl. fr. Ms. 1009-3. `

Imprimé. — Mémoires de Nevers, t. II, p. 26n.

A MON COUSIN LE DUC DE NEVERS.

PAIR DE FRANCE, GOUVERNEUR ET MON LIEUTENANT GÉNÉRAL EN CHAMAPGNE ET BRIE

Mon Cousin, Je vous ay escript bien amplement par le s’ de Reau-Lemery, que je vous depeschay exprès avant-hier. Ceste-cy sera seulement pour vous faire part de plusieurs bonnes nouvelles que j’ay despuys recettes de divers endroicts, m’asseurant que vous ’en serés trés ayse, specialement de la ville de St-Vallery, qui vous appar- tient ; laquelle le s’ de Pallecheul a prise par escalade ; Le chasteau n’estoit encores pris, mais festime qu’il l’aura esté depuys, ayant eu nouvelles que les’ de Chatte y estoit allé avec six vaisseaux de guerre, et de tant plus _qu’il aura peu s’ayder des quatre mil hommes de pied . et quatre cens chevaulx anglois, nagueres descendus à Dieppe, conduicts par le comte d’Essex. Du costé de Bourbonnais, le cappitaine